De 1160 à 1170 en France
1160
A Auxerre en France, la première référence à la présence de Juifs à Auxerre se trouve dans un responsum adressé par Rachi aux savants de ce domaine.
Des représentants de la communauté d'Auxerre ont participé au synode qui s'est réuni à Troyes vers 1160.
La juridiction sur les Juifs était partagée entre le comte, le chapitre de la cathédrale et l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre.
L'un des quartiers juifs était situé près de la porte Féchelle, l'ancienne rue du Puits des Juifs est aujourd'hui incluse dans la rue du Pont.
Un mur de la tour de l'horloge a une pierre portant l'inscription hébraïque: «Meir fils de R. Salomon le vaillant», se référant peut-être à un juif qui y avait été emprisonné.
Une œuvre anonyme du XIIe siècle, dédiée à un certain comte Guillaume (peut-être Guillaume II) d'Auxerre, traite principalement de la circoncision et fournit au comte des arguments à utiliser dans les litiges religieux avec les Juifs.
1160
Benjamin de Tudèle, rabbin navarrais (basque), né à Tudela en Navarre vers 1130 et mort en 1173.
Il est l'auteur d'un récit de voyage inachevé, le Sefer massa'ot.
Avec sa vaste formation et sa bonne connaissance des langues, il est une figure majeure de la géographie et l'histoire juive médiévale.
Ses descriptions de l'Asie occidentale précèdent celles de Marco Polo d'une centaine d'années.
Il nous a laissé un témoignage unique sur la vie juive tout le long de ses immenses voyages et notamment en Palestine.
Il nous apprend qu'il y a malgré tout, 200 Juifs à Jérusalem, à la fin de la présence croisée.
Il décrit aussi le tombeau des Patriarches à Hébron, dont il dit qu'il s'y situait une synagogue du temps des musulmans, avant qu'il ne soit transformé en église Saint Abraham.
1160
A Béziers, abolition de la coutume de d'attaquer les juifs le dimanche des Rameaux.
A Béziers, le dimanche des Rameaux, l'évêque exhortait régulièrement le peuple à se venger des Juifs, « qui avaient crucifié Jésus ».
Il est même allé plus loin et leur a donné la permission d'attaquer les déicides et de raser leurs maisons.
C'est ce que les habitants ont toujours fait avec une telle ardeur qu'il en a résulté une effusion de sang.
L'attaque a commencé la première heure du samedi avant le dimanche des Rameaux et a duré jusqu'à la dernière heure du samedi après la Pâque.
Cette coutume fut justement abolie en 1160 par une taxe destinée à l'achat des ornements de la cathédrale.
1167
Benjamin de Tudèle, dans son compte rendu sur l'Inde, déclare qu'il y avait dans cette région environ mille Juifs, « noirs comme les autres habitants», qui observaient la Torah et avaient une petite connaissance de la loi orale juive.
1170
A Arles en France, Benjamin de Tudela, s'y est rendu et a constaté l'existence d'une communauté de 200 personnes.